Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

229 rue des pyrénées

Publié le par drink 75

 

Je me gare devant le 229 de la rue des pyrénées. Bordel j'ai encore rêvé de louise cette nuit, elle venait me hanter dans mon sommeil, elle me demandait de continuer de chercher son meurtrier. Je ne suis plus chargé de l'enquête je lui répondais, je ne sais même pas ou ils en sont. Nulle part sans doute.  Je me gare devant un opticien, je suis a cette endroit ou la rue des pyrénées après le métro gambetta descend vers la rue de bagnolet. Il y a un immeuble aussi au 229 mais je ne vois pas un mouvement, et je regarde autour de moi sans remarquer un quelconque collègue de la maison poulaga. J'appelle mon crétin de collègue qui m'explique qu'il s'est trompé de quelques numéros et que c'est au 232 que m'attends le suicidé. Bordel ils ont quoi en ce moment dans le quartier, c'est le troisième suicidé que je vais ramasser en quelques semaines, avec la mort de louise, ça fait 4 macchabées pour la seule rue des pyrénées. On se croirait a la campagne, puisque malgré la qualité de vie tellement extraordinaire de la province, il parait qu'on se suicide beaucoup chez les agriculteurs. Je démarre et m'engage dans la rue stendhal pour pouvoir faire une marche arrière et repartir vers gambetta. Cette tête d'ampoule d'adjoint ne s'est trompé que de 3 unités sauf que les numéros des deux côtés de la rue des pyrénées ne sont pas du tout au même niveau. C'est ou exactement le 232 je demande a mon adjoint. Un peu avant les ours, il me dit. Les ours je demande. Oui c'est le non d'un café, je vous rassure lieutenant, il n'y a pas un troupeau de plantigrade qui s'est échappé du cirque électrique. Je connais la café les ours j'éructe, et il n'y a pas d'animaux au cirque électrique, triple andouille ! Par contre toi tu vas passer a la chaise électrique, on est plus a un mort près. Je raccroche au pif du crétin. Je dépasse la place gambetta, la mairie du vingtième ou je devais me marier a une époque bien révolue. Je me gare devant le 232, juste derrière une ambulance et je m'allume une cigarette avant de sortir de ma voiture. J'entends les mots, suicide, armes a feu, dettes, c'est moche a voir. Je me demande ce qui se passe dans la tête des gens pour se suicider. J'essaie de me souvenir si j'ai jamais voulu me fumer. Quand j'étais jeune, peut-être. Je monte jusqu'a l'appartement, le type a écrit un mot pour des salariés visiblement, sans doute encore un type dont la boîte a fait faillite et qui est incapable de régler les dettes. Il y a du sang et des morceaux de cervelles et de crâne un peu partout. Il va encore falloir aller annoncer la bonne nouvelle a la famille, mère, femme ou enfants. C'est pire que la gastro, les suicides dans votre quartier, me dit le docteur. Pourtant, on vante toujours le bon air des pyrénées, il ajoute pince sans rire. Je regarde le corps sans tête assis sur le fauteuil, des gars prennent des photos.  Je redescends dehors. Depuis la mort de louise, tout le monde semble vouloir en finir dans le quartier. Depuis la mort de louise...

Commenter cet article
A
Bonjour monsieur,<br /> Je déménage au 229 rue de Pyrénées la semaine prochaine. Pourriez-vous me dire si cet article est basé sur la réalité? Merci<br /> Ali
Répondre