100 rue des pyrénées

100 rue des pyrénées. Troisième étage. Le gars est mort. Ce fut clinique et rapide. Je crois que ce meurtre sera mon dernier. Après louise. Après ce type qui trainait tout le temps dans le quartier et que j'ai fumé dans sa chambre du 116 rue des pyrénées, le gars du 100 de la rue des pyrénées qui ne se lèvera plus de ce fauteuil ou repose son corps. Figé. Je vide les tiroirs comme pour faire croire a un cambriolage. Trois morts, putain. Louise et puis les deux débiles qui ont voulu jouer avec moi. Un handicapé et un vieux débris. Un précaire alcoolique et un alcoolique tout court. J'ai envie de fumer une cigarette mais je ne peux pas me permettre, je regarde la gueule de con de l'autre débile dans son fauteuil. Le coup de couteau dans le coeur a été précis. Je fais le tour de l'appartement qui est aussi glauque que son locataire, c'est sale et ça pue. Quant l'autre con va se décomposer, ça va pas affoler les voisins, parce que ça sent déjà bien mauvais dans ce bouge. Petit connard de maître chanteur. L'autre con du 116 encore, il voulait me faire chanter mais il pouvait me faire chanter. Il m'avait vu sortant de l'immeuble de louise, il a mis du temps a tout agencer dans sa tête de débile mais il a fini par comprendre. Il n'est pas illogique qu'il ait voulu me soutirer du fric. Mais le vieux...Le meurtre de louise aura provoqué deux morts par ricochet. Je pense souvent a louise. Elle n'aurait jamais du mourir. Les deux vies inutiles que j'ai retiré par la suite me laisse de marbre. Mais louise je ne m'en remets pas. Tuer louise, c'est le drame de ma vie. Le drame absolu de ma vie.