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107 rue des pyrénées

Publié le par drink 75

 

Une femme sort du 107 de la rue des pyrénées, l'immeuble est moche mais elle est heureuse car elle vient de baiser avec son amant. Au 107 de la rue des pyrénées, celui-ci  la regarde sortir et se diriger vers l'arrêt de bus pour retourner chez elle. Elle ne quitterajamais son mari, il le sait. Il n'aura jamais mieux, que des séances de sexe et de rares moments d'intimité. Un jour quand elle le quittera il lui restera le bruit de sa voix sous la douche, quand elle chante, après l'amour. Le bruit de sa voix quand elle chante sus la douche. Un homme attends devant le 107 de la rue des pyrénées, il regarde vers la place gambetta, il regarde vers le métro maraîchers mais la femme avec laquelle il a rendez-vous ne semble pas arriver. Il regarde sa montre un peu nerveux. La femme est dans le bus, elle attends pour descendre que le bus s'arrête a la station un peu après le lieu du rendez vous. Elle a vu celui qui sera bientôt son ex-mari et juste a côté l'immeuble du 107 de la rue des pyrénées et le cabinet d'avocats. Elle sera bientôt débarrassé et elle ne ressent aucune nostalgie. Elle ne comprends pas le regard des autres qui semblent  penser qu'elle est malade. Un divorce, une fin d'histoire, c'est triste pour les enfants, même s'ils n'ont pas l'air d'être traumatisés. Elle descend du bus pour rejoindre celui qu'elle a tant aimé. Un homme fait les cent pas devant le 107 de la rue des pyrénées. Il erre, sur ce petit bout de trottoir, certains disent qu'ils attends une femme depuis toutes ces années, mais personne ne sait vraiment la réalité des choses. Le gars un peu handicapé qui vivait dans le foyer par très loin, celui qui s'est fait assassiné il y a quelques jours, parlait avec lui parfois. Certains disent qu'il attend une femme qu'il appelle fantôme. D'autres disent qu'il attend un fantôme pour dire qu'il n'attends personne. Les gens inventent car ils ne savent pas. Une jeune fille sort du 107 de la rue des pyrénées, elle est pleine de larmes. Elle n'a que 16 ans et elle ne sait pas encore que les amours a cet âge ne sont que des cartes postales qui finissent par rester sur un mur. Un souvenir un peu pâle. Le garçon qui vient de plaquer la jeune fille allume un pétard. Il en avait marre de cette fille, un peu romantique, un peu lunaire. Elle se projetait trop dans l'avenir. Putain meuf, on a 16 ans, laisse-moi te lêcher le clito et te pénetrer, on est juste la pour s'éclater. Au présent. Le jeune garçon ouvre la fenêtre pour aérer et dissiper l'odeur de l'herbe. Du balcon du troisième étage du 107 de la rue des pyrénées, il voit la jeune fille qui attends le bus en pleurant. Dommage elle avait de beaux seins. Dommage, elle avait vraiment de beaux seins.

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108 rue des pyrénées

Publié le par drink 75

 

Au 108 de la rue des pyrénées, un homme mange un petit salé aux lentilles, nous sommes le premier aout 2019 et c'est le soixantième-dixième anniversaire de l'homme qui vit ici. Dans le petit appartement ou il a toujours vécu, d'abord avec ses parents, puis seul, après la mort de ceux-ci. Dans l'appartement du cinquième étage de ce petit immeuble du 108 de a rue des pyrénées. L'homme s'essuie la bouche avec la serviette et il s'essuie méticuleusement le coin de la bouche. Il termine la bouteille de vin qu'il s'est acheté quelques jours auparavant. Une petite fortune, mais ça n'a plus aucune importance. Il est un peu déçu. Au fond, du vin a 50 euros ça reste du vin. De qui est cette phrase : "ma vie a changé le jour ou j'ai compris que ce que j'aimais dans le homard a la mayonnaise, c'était la mayonnaise". C'est con il se dit, que je découvre cela bien trop vieux. L'homme se lève, range sa chaise sous la table. Il se dirige vers la fenêtre qui donne sur la rue, et il l'ouvre.  Regarde la circulation de la rue des pyrénées. Au 108 de la rue des pyrénées, nous sommes le premier août 1972, l'homme vit là, avec ses parents, il a 23 ans. Il vient de rentrer de son travail de nuit à l'imprimerie de france soir ou il est photograveur et il mange un petit déjeuner que sa mère lui a préparé avant d'aller se coucher. Il devrait partir et se trouver un appartement. Sa mère lui dit souvent qu'il devrait se trouver une gentille fille et s'installer dans le quartier pour fonder une famille. Sa mère aimerait être grand-mère, sans doute pour rompre la monotonie de sa vie de femme au foyer entre son mari et son fils unique. Elle ne le sera jamais. L'homme se demande si elle devinera un jour qu'il est homosexuel. Dans l'appartement du 108 de la rue des pyrénées, nous sommes le 1 août 1985, l'homme qui a maintenant 36 ans boit un café avec sa mère dans la cuisine. Ils reviennent de l'hôpital tenon. Son père est mort cette nuit. Il sait que désormais il ne quittera plus la maison, il est bien ici. Suite a son accident, il est devenu invalide et la pension qu'il touche ne lui permettra pas de trouver grand-chose. Un hlm sur les boulevards extérieurs au milieu des délinquants, des familles nombreuses, dans un cadre moche et gris. Il va rester ici avec sa mère, l'appartement est payé depuis longtemps. Pourquoi il partirait ? Au 108 de la rue des pyrénées, le premier aout 2001, l'homme regarde la télé. Depuis que sa mère est morte, le monde n'a pas vraiment changé. Il doit se préparer a manger dans la petite cuisine de l'appartement du cinquième étage du 108 de la rue des pyrénées, et il boit un peu plus. Personne pour le surveiller. Il est homosexuel mais abstinent. Il sait que ce n'est pas maintenant qu'il va se lancer dans une vie sexuelle débridée. Il regarde toujours la même chaîne a la télé, car il parait que la cia espionne les télécommandes et il ne veut pas leur faire ce plaisir de pouvoir comprendre ce qu'il regarde. Au 108 de la rue des pyrénées en ce premier apût 2019, l'homme de soixante dix regarde la rue. 4 étages plus bas. Il enjambe le rebord de la fenêtre. Un dernier coup d'oeil vers le ciel, le temps est beau mais pourrait devenir orageux en fin de journée.

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