180 rue des pyrénées
Louise. Je gare ma voiture en face du 180 de la rue des pyrénées, juste avant le pont qui surplombe la rue. Il n'y a bien évidemment pas une place mais je monte a moitié sur le trottoir car je ne vais pas traîner et puis c'est un endroit un peu curieux, un peu désert, la nuit par ici on pourrait se croire dans un endroit paumé. Louise. Louise et encore louise. Pas passé une bonne nuit depuis des siècles. Depuis des mois que louise est morte. Je n'ai plus aucune information de l'enquête sur son meurtre, je suis mis de côté. Je me demande si d'ailleurs, ils ont des nouveaux éléments. 6 mois que louise a été retrouvé assassinée. Je monte les escaliers et je sonne a la porte. Une femme de mon âge ouvre la porte. J'explique que je suis policier et que j'ai rendez-vous pour une fermeture de cercueil. Bordel, c'est quoi ces putains de corvées. Voilà ou j'en suis. Me rendre avec un huissier et une serrurier ouvrir les portes chez des cons qui n'ont pas payés je ne sais quelle connerie, et apposer de la cire sur un cercueil, des fois qu'un débile se glisse entre 4 planches pour se faire enterrer vivant. Métier a la con. Les gamins croit que policier c'est comme dans les feuilletons, avec des enquêtes haletantes et des suspects très intelligents. Mon cul. Des débiles ivres morts qui fracassent leur femme, des crétins jaloux, des abrutis qui se prennent pour des lumières, des rapports a la con, des enquêtes sur des chats disparus et des casses de 50 balles. Métier a la con. Louise. Ou es-tu ? J'appose le cachet dans la cire chauffée pendant que des pleurs retentissent et que le croque-mort me regarde avec l'air d'un type qui fait de la rétention anale. Cette fois il est vraiment mort, décrète un type qui a une pure tête de vainqueur comme dirait l'autre, tu sais le gars qui dans tout les repas de famille se place au-dessus de la mêlée car lui il comprends tout sur tout et on la lui fait pas. Un prof de fac qui serait membre de la france insoumise, je ricane intérieurement. Louise bordel. Louise. Tu es morte et tu ne m'entends pas. J'ai baisé ta mère, mais recluse dans la douleur de ta perte, elle n'a pas voulu prolonger nos ébats un peu glauque. J'ai rencontré tout tes amis, enfin les quelques connaissances auxquelles tu confiais un peu de ta vie. Je reprends ma voiture et je repars pour le commissariat voir les têtes de cons qui le peuple. Louise, je cherche toujours ton meurtrier, je cherche toujours.