210 Rue des pyrénées
Un homme fume une cigarette devant le 210 de la rue des pyrénées, il regarde la vitrine de la boulangerie qui se trouve a cette adresse, a l'angle de la rue orfila, il n'y allait jamais avant, il trouvait les vendeurs insupportables et la patronne a fumer, la boulangerie a changé de propriétaire, c'est une chaîne qui a prit le relais, il n'y a plus que des chaînes a paris quelque que soit le domaine d'activité, c'est le même nom que la boulangerie qui se trouve a voltaire, devant l'arrêt du 61.L'homme attend une femme qui devrait descendre du 26, il se demande s'il va pleuvoir. Ce genre de questions existentielles. Un enfant sort de la boulangerie du 210 de la rue des pyrénées, puis il prend la rue orfila pour rentrer chez lui. Sa mère l'attend, fais chier ce repas a la con ou elle va lui présenter son nouveau mec. Au fond il s'en fout. L'avantage quand sa mère a un nouveau mec c'est qu'elle lui lâche un peu la grappe. Elle est comme qui dirait occupé. La seule question qu'il se pose c'est a quel moment il pourra se barrer de la table pour aller jouer en réseau, c'est vraiment le seul truc qui le tracasse au fond. La vendeuse de la boulangerie du 210 rue des pyrénées, tend au vieux monsieur qui vient tout les jours a la même heure, sa baguette tradition. Deux mois qu'elle travaille ici et le vieux vient tout les jours a la même heure, pour demander la même chose. Les nouvelles du pays ne sont pas bonnes, elle est inquiète. Elle essaie de se concentrer mais elle à bien du mal. Heureusement il y a pas mal de monde et le temps passe relativement vite. Il faudra qu'elle arrive a obtenir des informations ce soir, elle doit activer tout les réseaux, elle rattrape et efface un sanglot en pensant a sa mère qui doit vivre l'enfer. Des nouvelles de sa mère c'est vraiment la seule idée qui l'obsède. Un vieil homme sort de la boulangerie du 210 de la rue des pyrénées, il pense qu'il va mourir bientôt, il aimerait bien que ça arrive avant qu'on le force a intégrer ces mouroirs ou les vieux vont crever a l'abri de la société. Il faut qu'il trouve une solution. La pression devient importante, ses enfants le poussent vers la maison de retraite, peut-être est ce pour récupérer l'appartement ? Il ne va quand même pas se jeter par la fenêtre pour en finir, en plus il habite au premier étage. Il faut vraiment qu'il trouve une solution. Une femme s'efface pour laisser sortir un vieux bonhomme avec sa canne, elle vient acheter une baguette qu'elle se doit d'apporter pour le repas chez ses parents. Elle y va encore pour sa mère. Elle ne parle quasiment plus avec son père, d'ailleurs elle se demande si son père a déjà discuté avec qui que ce soit dans sa vie. Sa mère lui fait de la peine. Comment peut-elle encore supporter ce vieux taré nazi ? Il joue les malades mais elle est presque sûr qu'il va survivre a sa mère. Ce vieux con va l'enterrer. Elle ne lui rendra plus visite s'il devient veuf. Elle a une légère envie d'esclandre, rapport a la gueule de bois. A la fin du repas elle va demander au vieux pingre combien elle lui doit pour le festin. Un homme passe devant la boulangerie du 210 de la rue des pyrénées, il se dirige vers la place gambetta. Il ne sait pas ou il va. Il s'en fout. Il regarde la mairie ou il devait se marier un jour. Même s'il sait bien que ça n'arriverait jamais. Il a vécu une autre vie, mais il sait bien que rien ne devait arriver.