Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

85 rue des pyrénées

Publié le par drink 75

 

Au 85 de la rue des pyrénées, je me penche à la fenêtre pour voir quel est le demeuré qui klaxonne comme un furieux. Un mec en bagnole qui vient de découvrir la circulation a paris. Un mec qui prend sa voiture a paris déjà, tu comprends qu'il a un léger problème psychiatrique. Enfin léger...J'ai une légère gueule de bois dans ma rue. Enfin légère. A chaque cuite, je me dis que je suis un putain d'alcoolique et qu'on ne m'y reprendra plus. La veille. Repas un peu arrosé chez ma cousine. Légère ivresse. Milieu d'après-midi, sois tu dors, soit tu enquilles. La finesse et l'élégance de mon esprit m'a entraîné au lidl d'en face, n'ayant que très peu d'argent chez moi, j'ai acheté deux briques de sangria moins de deux euros. Et quelques chips. Et puis je suis retourné chez moi au 85 de la rue des pyrénées ou j'ai bu assez rapidement les deux bricks de sangria agrémentés de glaçons et de chips. Les lendemains des cuites un peu raides, les lendemains ou j'ai bu tout seul chez moi comme un con en écoutant de la musique et en buvant de la merde, je pense souvent a cette citation de lawrence block  :" Je vais vous le dire, moi, ce que c’est que d’être alcoolo. Être alcoolo, c’est entrer dans un bar, y voir un panneau où on a écrit Bibine à volonté pour un dollar et lancer : Génial, ça…Donnez-m ’en pour deux dollars.".  L'alcool, c'est ce qui restait quand il n'y avait plus rien. C'est tout ce qu'il me restait. Pour tromper l'ennui. J'ai pensé cela accoudé au rebord de ma fenêtre du 85 de la rue des pyrénées. L'ivresse c'est tout ce qui me restait de la vie. Le pouvoir de la cuite. C'est tout ce qui m'intéressait.

Commenter cet article