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impair

73 rue des pyrénées

Publié le par drink 75

 

Au 73 de la rue des pyrénées, je suis assis dans le salon d'un ancien collègue, un ancien flic. Je le regarde. Avachi dans son canapé, gros, usé, une bière posée sur la table basse de sa salle a manger. Un jour, une femme a écrit qu'elle m'aimait de toutes les particules de son corps, je me rends compte que c'est pareil pour ce gars, la vie l'a quitté, toutes les particules de vie de son corps l'ont quitté. Louise je sais désormais pourquoi tu es morte, tu ne voulais pas assister a ce naufrage, ta mère ne voulait pas assister non plus a mon naufrage, louise j'aurais voulu te sauver. Je bois un peu de bière, mon collègue continu de raconter ses souvenirs, et moi je fais semblant d'écouter, de rire. Tu sais, louise, pour moi aussi c'est la fin du parcours. J'entends par la fenêtre ouverte les bruits de la ville, j'essaie de me souvenir de belleville, de ménimontant, j'entends le bus, j'entends les gens qui parlent, rient, et s'engueulent. J'irai peut-être voir ta mère une dernière fois, même si c'est sans doute mieux  de ne pas voir les gens une dernière fois. Ainsi, on sait que ce n'est pas la dernière fois. On peut espèrer qu'il y aura d'autres fois. Au 73 de la rue des pyrénées, le vieux flic alcoolique - qui ressasse et ressasse encore - vient près de moi, pour s'accouder lui aussi a son balcon. Je suis trop vieux pour partir mais je te comprends il me dit, c'est comme si la vie avait continué sans nous, comme si la vie fuyait sans qu'on puisse la suivre. Depuis le troisème étage, on ressent un peu d'énergie de cette rue, un peu d'énergie de cette ville, mais c'est comme si désormais elle s'échappait hors de mes doigts. Une forme de tristesse m'envahit, mais justement, j'en ai marre de cette nostalgie et je veux renaître ailleurs. Il faut que je trouve ton meurtrier louise. Pour vivre de nouveau. Revivre a nouveau.

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75 rue des pyrénées

Publié le par drink 75

 

Au 75 de la rue des pyrénées, la caissière du lidl n'a pas le temps de penser ou de réflechir. C'est la seule chose qu'elle apprécie dans ce métier, les journées passent vite, très vite. Le réassortiment, la caisse, l'activité est telle que parfois elle ne voit pas passer la journée. Même si elle est épuisée chaque soir. Un homme entre dans le lidl du 75 de la rue des pyrénées, c'est le matin, on est en semaine, il est tôt, mais il y à déjà du monde, beaucoup de monde. Il lui reste 10 euros pour finir le mois, mais ici avec 10 euros, on peut déjà acheter pas mal de choses. Il se demande souvent comment il fait pour ne plus avoir d'argent le 20 du mois. Il a un bon salaire, il a l'impression de ne pas sortir tant que cela. Mais il ne comprends pas, non il ne comprends pas. Une femme sort du lidl, un enfant qui hurle a la main, il voulait encore et encore des bonbons. Elle a envie de lui dire de se calmer car quand ils vont rentrer a la maison, il va se prendre une branlée  de son père. Mais elle sait bien que ce n'est pas vrai. C'est elle qui se prendre une branlée, quoi qu'il arrive, c'est elle qui va se faire tabasser. Devand le 75 de la rue des pyrénées,une femme regarde combien elle a d'argent dans sa poche. Elle veut boire. Les bouteilles de sangria en brick coûtent un peu moins de deux euros, et elle pourrait s'en acheter trois avec les 6 euros qui s'agitent dans sa poche. Plus un ou deux paquets de chips. Ce soir, elle pourra boire et elle entre le sourire aux lèvres dans le lidl du 75 de la rue des pyrénées. Oui le sourire aux lèvres.

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77 Rue des pyrénées

Publié le par drink 75

 

Je suis posé devant le 77 de la rue des pyrénées a l'angle de la villa du même nom, le cul dans ma voiture pourrie, devant cette boutique qui s'appelle dépan'vite dont je connais le gérant, un pakistanais que je vais voir quand j'ai un problème de téléphone portable ou d'ordinateur. Je regarde les gens qui  entrent du lidl, qui fait l'angle lui aussi avec la rue et la villa des pyrénées. C'est intéressant de regarder les gens qui fréquentent lidl, mais c'est plus aussi prolo qu'avant, soit le quartier s'embourgeoise, soit lidl est un peu monté en gamme. Un peu des deux j'imagine. J'attends ce petit dealer qui doit me rencarder sur des affaires glauques. Flic c'est vraiment le métier ou tu as le plus de dichotomie entre l'imaginaire et le réel. Quand tu penses aux films, aux livres et aux séries, ou les tueurs sont des génies, du mal certes, mais sont presque toujours des gens hyper intelligents et fins. Dans la réalité, on passe son temps a recevoir des plaintes a la con, a gérer des histoires de maris violents et de crétins avinés. La misère humaine. Quand je pense que je suis obligé de me coltiner les pensées vaseuses d'un crétin camé. Pour serrer un revendeur de cocaïne. Voila ou nous en sommes. J'allume une clope. Je pense a louise, je pense a sa mère, comme chaque jour. Comme chaque jour depuis sa mort. Je vois ce crétin de dealer de shit de merde qui sort du lidl. J'attends ce débile, et monsieur est parti faire ces courses. Il me sourit de loin, avec son paquet de chips et sa canette de faux coca. Je vais le buter. Je suis vieux mais je suis loin de la retraite. Je me demande comment je vais tenir, j'ai encore quelques années et je me demande comment je vais tenir. Je démarre ma caisse, l'autre con qui était a trois mètres me regarde de son ahuri, lui qui déja a une tête de con au naturel, il fait une sorte de grimace bizarre. C'est jouissif de voir sa tronche, il se demande pourquoi je lui attendu si longtemps pour partir quand il arrive. Il ne sait pas que je suis un grand malade. Et que le voir sortir avec son paquet de chips m'a rendu dingue. Encore plus que je ne le suis. Encore plus.

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79 rue des pyrénées

Publié le par drink 75

 

Je me pose au 79 de la rue des pyrénées, dans ce petit restaurant thailandais qui est tenu par des chinois d'origine laotienne nés a belleville, autant dire qu'ils sont aussi thailandais que je suis un grand ténébreux. Monsieur le commissaire me salue la fille ainée d'a peine 15 ans que ses parents ont déjà mise au turbin. Capitaine je ne lui réponds pas. Sa mère arrive et m'embrasse comme si j'étais un habitué alors que je dois venir trois fois par an. Une tsing-tao pour monsieur le commissaire principal lance la mère à la fille. Une grande bouteille. Et des chips aux crevettes. Capitaine je lui réponds pas. Il y a quelques années de cela j'ai obtenu des papiers pour un de ses frères, et depuis elle me situait entre columbo et le commissaire maigret dans le panthéon des policiers.  Je commande des plats sans faire vraiment attention, des trucs a la vapeur, un petit potage, et je mange tout seul. Je pense a louise, je pense a sa mère. Je pense toujours a elles deux. Dans la foulée. J'ai l'impression d'être devenu un pestiferé au commissariat, comme si les autres couillons avaient résolu le meurtre de louise, eux. Les grands cons du quai des orfèvres ne font pas mieux. Ils tournent dans le quartier de temps en temps mais c'est juste pour pisser contre les murs et marquer leur territoire. Putain de cow boys qui nous prennent pour des bouseux. Ce meurtre est en train de me rendre dingue, je pense a louise que je n'ai pas connu, et a sa mère que j'ai baisé pour me rapprocher d'elle. Maintenant elle me déteste. Je ne sais même plus pourquoi. J'ai envie de boire. Et de boire encore. En même temps tu veux faire quoi d'autre, tout seul, dans un restaurant un peu glauque de la rue des pyrénées.  La mère me sourit quand je lui demande l'addition. Elle hausse les épaules et dit que c'est gratuit. Me dépose un verre de digestif sur la table. Je me demande si j'ai pas envie de la baiser, là tout de suite. Sur une table du restaurant du 79 de la rue des pyrénées.

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83 rue des pyrénées

Publié le par drink 75

 

Au 83 de la rue des pyrénées, je lis sur mon ordinateur. le début du journal que j'ai tenu lors de mon dernier séjour a los angelès. "Les vélos de la défonce tu te souviens. Un peu avant que nous ayons le droit de conduire, on prenait nos vélos et on roulait jusqu'au parc sur Colorado. On se mettait un peu à l'écart des jeux pour enfants et on fumait des pétards adossés aux arbres. C'est ainsi que j'ai découvert que je n'avais aucune appétence pour la drogue. C'est ainsi que j'ai découvert que je préférais l'alcool. C'était compliqué pour un jeune de boire. La majorité est a 21 ans en californie et on ne peut pas consommer d'alcool dans les lieux publics, ni en acheter. De même qu'il était impossible de rentrer dans une boîte de nuit. C'est pour cette raison que les fêtes battaient leur plein. On se réunissait chez quelqu'un, plutôt un friqué qui avait une baraque et l'on pouvait picoler tranquillement. On trouvait toujours un type de plus de 21 ans qui faisait les courses. C'est ainsi qu'on trainait a Venise ou santa monica dans des grandes baraques de bourges. Alors que je marche sur colorado, pour me rendre chez target, j'entends la voix de mon frère. Bordel, il me dit, tu es vraiment un putain de loser, tu reviens a pasadena alors que tu pourrais aller a venice, a santa monica, voire même a beverly hills. Et tu vas a target faire tes putains de courses. Tu vas dans ce truc daté et très années 80, mais bordel, tu te crois encore dans ce film, breakfast club ?

Los angelès ce sera toujours mon frère. Pas seulement parce qu'il est mort ici. J'ai cotoyé la came, la fortune, des filles avec des culs parfaits et des seins atomiques, j'ai vomi dans des chiottes en marbre, je me suis réveillé dans les bras de deux filles, j'ai pris un acide et je me suis retrouvé a courir nu dans un jardin pendant une nuit entière en jouant au fresbee avec des dingos, j'ai fait du surf ivre mort sur le sable de la plage de santa barbara, j'ai couché avec ma première fille, j'ai couché avec ma deuxième fille, j'ai même couché avec deux filles différentes dans la putain de même journée, j'ai bu des tequila dans un jacuzzi, j'ai vu une montagne de billets ça devait faire dans les dix mille dollars en liquide, j'ai croisé river phoenix a une soirée quelques jours avant qu'il meure, j'ai sucé un garçon dans une salle de bains sur mulholland drive, j'ai vu mon père pleurer en se roulant par terre dans la morgue, j'ai dû aller me faire soigner dans un centre pour homeless car j'étais pas assuré contre les brûlures, j'ai chopé la maladie des nageurs, j'ai mangé des crevettes sur le port seul blanc au milieu de milliers de mexicains, j'ai vu un type mourir a quelques mètres de moi atteint par une balle et je me suis pissé dessus. Et tout ce qui me reste de los angelès, c'est mon putain de connard de frère mort. Je traîne dehors sans vraiment traîner, essayant juste de retrouver une apparence humaine et d'être vaguement reposé avant de prendre la route. Je vais louer une voiture pour quelques jours. J'ai beaucoup perdu en anglais, j'arrive encore à m'exprimer correctement mais ma compréhension est limité. Je n'ai pas l'émotion que je pensais avoir en revenant ici. C'est comme voir un vieux film qu'on a adoré étant jeune et dont on avait un formidable souvenir et se rendre compte que le film n'était pas si terrible que ça. On a sans doute vieilli. Le film et la vie aussi. La circulation ne s'est pas amélioré a los angelès, il faut deux bonnes heures pour traverser la ville aux heures de pointe. Se rendre a santa monica depuis pasadena est juste un putain de cauchemar. J'attends que ça passe, l'air conditionné a fond, dans ma molle voiture aux vitesses automatiques, bercé par la voix du gps qui me dit left or right. Le centre ville est toujours le centre ville, un amas de building et de constructions en tout genre. Je visite le musée d'art moderne, je mange au marché, le parking est à trois dollars le quart d'heure. Il fait de plus en plus chaud."

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85 rue des pyrénées

Publié le par drink 75

 

Au 85 de la rue des pyrénées, je me penche à la fenêtre pour voir quel est le demeuré qui klaxonne comme un furieux. Un mec en bagnole qui vient de découvrir la circulation a paris. Un mec qui prend sa voiture a paris déjà, tu comprends qu'il a un léger problème psychiatrique. Enfin léger...J'ai une légère gueule de bois dans ma rue. Enfin légère. A chaque cuite, je me dis que je suis un putain d'alcoolique et qu'on ne m'y reprendra plus. La veille. Repas un peu arrosé chez ma cousine. Légère ivresse. Milieu d'après-midi, sois tu dors, soit tu enquilles. La finesse et l'élégance de mon esprit m'a entraîné au lidl d'en face, n'ayant que très peu d'argent chez moi, j'ai acheté deux briques de sangria moins de deux euros. Et quelques chips. Et puis je suis retourné chez moi au 85 de la rue des pyrénées ou j'ai bu assez rapidement les deux bricks de sangria agrémentés de glaçons et de chips. Les lendemains des cuites un peu raides, les lendemains ou j'ai bu tout seul chez moi comme un con en écoutant de la musique et en buvant de la merde, je pense souvent a cette citation de lawrence block  :" Je vais vous le dire, moi, ce que c’est que d’être alcoolo. Être alcoolo, c’est entrer dans un bar, y voir un panneau où on a écrit Bibine à volonté pour un dollar et lancer : Génial, ça…Donnez-m ’en pour deux dollars.".  L'alcool, c'est ce qui restait quand il n'y avait plus rien. C'est tout ce qu'il me restait. Pour tromper l'ennui. J'ai pensé cela accoudé au rebord de ma fenêtre du 85 de la rue des pyrénées. L'ivresse c'est tout ce qui me restait de la vie. Le pouvoir de la cuite. C'est tout ce qui m'intéressait.

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87 rue des pyrénées

Publié le par drink 75

 

Au 87 de la rue des pyrénées, au troisème étage de l'appartement vaguement haussmanien, un homme éteint sa télé alors que le générique du dernier épisode de la saison saison de "the affair" défile sur l'écran. Voilà c'est fini comme chantait l'autre nigaud. Un peu triste se retrouve l'homme, c'est quand même une série parmi les plus importantes de la décennie, qui se termine sur une reprise des waterboys qu'il ne connaissait pas.  La reprise hein, pas les waterboys. Une des séries les mieux écrites, une des plus littéraire aussi, sans compter que l'un des personnages principaux est un écrivain. Cette série reposait sur 4 personnages, 4 destins, il ne sont plus que 2 dans la dernière saison, c'est sans doute pour cela que les critiques sont mitigées. Une femme prend une douche dans son appartement du 87 de la rue des pyrénées. Cela fait plusieurs minutes qu'elle ne se lave plus mais laisse juste l'eau tiède dégouliner le long de son corps. Elle se demande comment on quitte un homme. Qu'est ce qu'on lui dit concrétement ? Voilà c'est fini, comme chantait l'autre nigaud. Elle a presque 30 ans mais jusqu'ici elle n'a jamais eu réellement besoin de quitter un homme. Elle a juste attendu qu'il se lasse, qu'il ait peur de sa folie, de son alcoolisme, de sa liberté, de son inintérêt pour les sentiments. Ils finissaient toujours par rendre les armes. Mais celui-ci s'accroche, semble penser qu'ils sont un couple. Elle préfère vraiment être quitté, l'autre se donne le beau rôle, elle fait semblant d'être triste et puis c'est reglé. Quitter un homme ça l'épuise déjà. Un homme regarde le ciel depuis son balcon du 87 de la rue des pyrénées. Il est fatigué. Sortir avec deux femmes est beaucoup moins gratifiant et reposant que l'on pourrait. Aucune des deux n'habitent avec lui, sinon ce serait intenable. Ou alors avoir une maîtresse qui est consciente de la situation et d'une autre femme, ça doit pouvoir se gérer. Mais avoir une sorte de relation suivi et sérieuse avec deux femmes qui ignorent tout l'une de l'autre, ce n'est pas vraiment le paradis qu'on croit. On pense que passer d'une femme a l'autre permet de se reposer, de varier les plaisirs. Mais en fait, c'est une nouvelle source d'emmerdements. C'est comme si tout, était dédoublé que chaque situtation, chaque reproche se renouvelait. Au 87 de la rue des pyrénées, un homme se dit qu'il va falloir choisir. Ou pas.

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89 rue des pyrénées

Publié le par drink 75

 

Au 89 de la rue des pyrénées, un homme se regarde dans la glace. Il ne sera bientôt plus de ce monde et il ne va rien rester de lui c'est mieux ainsi. Une femme ouvre sa boîte aux lettres au 89 de la rue des pyrénées. Elle ne reçoit jamais de courier mais c'est comme une habitude d'ouvrir sa boîte, comme une habitude. Une femme lit un article dans son appartement du 89 de la rue des pyrénées. Elle se demande si dépenser autant d'énergie pour se cultiver a un quelconque intérêt. Un adolescent est allongé dans sa chambre au 89 de la rue des pyrénées. Il a du mal à imaginer que ses parents se soient accouplés pour lui donner vie. Une vieille femme prépare une omelette dans sa cuisine du 89 de la rue des pyrénées. Le secret c'est de verser un peu de crême fleurette dans les oeufs battus. Au 89 de la rue des pyrénées, une jeune femme est assise dans le canapé de son appartement. Le test de grossesse est positif et elle ne sait pas si elle veut garder cet enfant. Un homme lit un livre, vautré dans une chaise longue sur son balcon sur son balcon du 89 de la rue des pyrénées. Curieux le succès de cette autrice, ses livres sont malins mais pas très passionnant. Au 89 de la rue des pyrénées, un type visionne le quatrième épisode de la saison 5. Existe t'il une série au monde mieux écrite que "the affair" ? se demande t'il.

 

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91 rue des pyrénées

Publié le par drink 75

 

Au 91 de la rue des pyrénées. Chez tête de noeud. Bordel sa gueule. Immeuble moche, appartement couleur dégueulis, et tête de noeud comme occupant. Cohérent. Je veux 3 grammes je lui dis. Trois putain de gramme. Il me propose sa brown pourrie. Bordel. Elle est pure a zéro pour cent ta merde, c'est du canard wc. Connard. Je veux du speed. Louise.  6 mois que louise est morte. 6 mois que j'ai découvert son cadavre en sang...Coups de couteaux...Encore...Coups de couteaux...Cadavre rempli de sang...Tête de noeud premier ramène du speed un peu moins dégueu, et voila tête de noeud junior qui ramène sa phrase. Il me prends pour une putain de nourrice ? Une assistante sociale ? Il pense me présenter sa mère. Son gamin de 3 ans a une tête de con de gamin de 3 ans. Bordel quelle femme dégénerée a accepter de pondre un chiard avec tête de noeud comme géniteur.  J'en ai marre, je me prends la poudre et je me tire. Ca pue. C'est moche, c'est glauque. Détour par les chiottes pour goûter la poudre. De la merde. De la putain de merde. Quitter cette appartement à la con, quitter cette immeuble moche. Ma voiture m'attends. Je suis de repos. Je vais planer pendant quelques jours, me défoncer quelque part. Oublier louise, oublier sa mère, oublier ce commissariat de merde, oublier ce quartier de merde, oublier cette ville. Je démarre la bagnole, direction le cours de vincennes, direction le périph, direction l'autoroute...Je bois une gorgée de jack daniels alors que je suis arrêté au feu rouge et je démarre au vert. Sans me retourner.

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93 rue des pyrénées

Publié le par drink 75

 

Au 93 de la rue des pyrénées, une jeune fille allongé sur le canapé du salon de ces paents lit cette phrase dans un livre d'olen steinhauer  : "L’intrigue est une construction capitaliste qui vise à donner de la vie une fausse sensation de totalité, de sorte qu’elle puisse être évaluée, achetée et vendue comme un objet. Heureusement, conclut-il avec un grand sourire, je suis un poète. Je ne suis pas concerné." Devant le 93 de la rue des pyrénées, un homme pense a cette phrase qu'il a lu dans un livre de jim waltzer et auquel il s'identifie : "Il a découvert très jeune ce terrifiant sentiment, l'impression d'être hors de ce corps, l'effervescence d'une peur ressemblant à de petits insectes qui fourmillent sous la peau, la notion inconcevable qu'on ne devrait pas exister, du moins pas comme on le comprend. Il restait là à se regarder, sentant monter le désespoir, sans pouvoir vraiment reconnaître ce qu'il voyait dans son miroir. Il lui fallait alors se forcer à réciter des choses familières pour chasser la panique et retrouver un point d'équilibre." Au 93 de la rue des pyrénées, une femme fredonne les paroles d'un opéra de wagner: " Tout ce que je jugeais juste semblait inique aux autres;

Ce qui me paraissait faux, les autres l'approuvaient.

Je me retrouvais mêlée à des disputes partout où j'allais,

Je tombais partout en disgrâce;

Alors que j’aspirais au bonheur, je ne suscitais que souffrances;

De sorte qu’on m’appela «malheureuse»:

Le malheur, c’est tout ce que je possède."

Au 93 de la rue des pyrénées, une femme se dit qu'elle va répèter ce a sa fille ce qu'elle a lue dans un livre d'indridason : "L'autre possibilité qui s'offre à toi est d'accepter cette saloperie de vie, comme tu l'appelles, et de supporter la souffrance qui s'ensuit. De supporter la souffrance que nous devons tous supporter, constamment, afin de la dépasser et de profiter aussi de la joie et du bonheur que le fait d'exister nous procure malgré tout."  Devant le 93 de la rue des pyrénées, une femme qui se rend chez son avocat au sujet de son divorce pense a ce qu'elle a lu dans un livre de bill james : Mon mari à des côtés merveilleux, adorables, je n'irai jamais dire le contraire. Il est apolitique, gentil, instable, ne joue pas au golf, haleine correcte, inventif au lit, pas amateur de foot, aristocratiquement mal élevé, probablement fidèle la plupart du temps, d'une sauvagerie mesurée, de beaux restes de danseurs de claquettes quasi professionnels, capable d'apprécier les films des frères Coen, sauf le grand saut, bien sûr...et pourtant il y a cette incompatibilité si tragique. D'autant plus tragique, qu'elle est inexplicable, injustifiée et définitive. Il mérite mieux. Qui d'autre pourrait me secouer comme j'ai parfois envie de l'être ? Des enfants...est ce que ça aurait changé quelque chose ? Je n'en suis pas sûre. Je serais toujours la même. Lui serait toujours le même. L'identité...quel foutu fardeau."

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