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276 rue des pyrénées

Publié le par drink 75

Tu t'installe a l'arrêt du bus du 26, celui qui s'appelle pyrénées-ménilmontant, devant le garage midas, ou des gars viennent déposer leur bagnole toute la journée. Tu regardes tout ces gens qui semblent vivre, petits pantins désarticulés, pauvres êtres qui se dirigent inexorablement vers la mort en croyant que c'est une vie. Une gorgée de bière. Celle qui fracasse, une pas chère que tu vas chercher jusqu'au lidl de la place des fêtes pour en acheter plus. C'est encore l'aube. Un énorme camion décharge des palettes devant le supermarché qui fait l'angle entre la rue des pyrénées et la rue de ménilmontant. Un carrefour market. Tu sens mauvais, tu as dormi dehors, il faudrait que tu ailles aux bains douches un peu plus loin. Un bus passe, quelques personnes et quelques personnes descendent. Le 26 reprend sa route en direction de la gare saint lazare. Un 96 descend la rue de ménilmontant et s'arrête juste après avoir disparu de ton champs de vision. Devant le carré beaudouin. Le jour se lève, le jour se couche, tout se confond, il pleut, il fait soleil, tout se mélange, la mort, la vie. Et toi tu additionnes, les bus qui passent. Et toi tu déduis, les jours qu'il te reste. 

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277 rue des Pyrénées

Publié le par drink 75

 

Une femme nettoie quelques verres déposées dans l'évier au deux cent soixante dix-sept de la rue des Pyrénées. Ces verres sont ceux dont ses enfants se sont servis pour boire leur dernier verre. Ils sont allongés maintenant dans leur lit. Morts. Elle nettoie les trois verres, ensuite elle doit encore ranger quelques affaires, que tout soit propre quand la police viendra. Elle a préparé le cocktail qui va la tuer elle aussi, elle ira se coucher dans la chambre de ses enfants, s'allonger sur la moquette. La femme dépose les verres pour qu'ils sèchent sur un égouttoir d'un appartement du deux cent soixante dix sept de la rue des Pyrénées. Dans une heure tout au plus, tout sera terminé, elle se sent soulagée. Elle ne cherche plus a savoir si elle a raison ou tort, elle se remémore toutes ses nuits, tout ses jours, toutes ses insomnies, toutes ses réflexions. Elle a bercé ses enfants jusqu’à la fin, choisit de les regarder mourir et de leur tenir la main jusqu'au bout. Elle aurait pu mourir en même temps qu'eux mais elle a voulu les accompagner,  ne pas les laisser seuls face a la mort. Elle essuie ses mains avec un torchon et regarde a travers la fenêtre de la cuisine, les lumières de la rue des Pyrénées. Elle sait bien qu'il n'y a rien après la mort, mais elle aimerait se souvenir de ça, des lumières de la ville la nuit, de la beauté du matin, de tout petits riens. La femme boit le poison qui va la tuer a son tour, elle ne tremble pas, elle ne ressent aucune douleur. Tout est bien. Ses enfants sont morts, ils n'auront pas a vivre la même vie qu'elle. Elle se sent soulagée.

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278 Rue des Pyrénées

Publié le par drink 75

L'homme est allongé. Il réfléchit a sa vie.  Nous sommes au sixième étage de l'appartement du deux cent soixante dix-huit de la rue des pyrénées. L'homme va mourir. Bientôt. Il vomit dans les toilettes du sixième étage du deux cent soixante dix huit de la rue des pyrénées. Il ne sait pas s'il se rend compte, il lit et relit les analyses. Il entend et entend encore ce que lui a dit le médecin. C'est bientôt la fin, il imagine, c'est bientôt la fin. Mourir n'est sans doute pas le pire des choses. Mourir. Pas la pire des choses.

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279 Rue des Pyrénées

Publié le par drink 75

 

L'homme rentre dans la boutique qui vient d'être refaite au 279 rue des Pyrénées. Il rentre pour regarder les aquariums et surtout les poissons qui sont a l’intérieur. Il se promène ainsi pendant un moment dans la boutique d'aquariophilie du 279 de la rue des Pyrénées. Ça fait longtemps qu'elle existe cette boutique, tellement longtemps. Depuis qu'il sait qu'il va perdre la vue, il se promène de plus en plus dans le quartier. Il pourra bien rester chez lui quand il n'y verra plus mais en attendant il est toujours dehors, les yeux grands ouverts. Aujourd'hui il regarde les poissons multicolores, ceux qui sont moches aussi. Il s'aperçoit depuis qu'il sait qu'il va perdre la vue, que le problème n'est pas la beauté ou la laideur, on se rends compte a quel point, l'important est de regarder. Dans sa vie, il n'a jamais regardé, il a juste vu, un peu, il espère que lorsqu'il n'y verra plus, il parviendra a écouter, et a entendre. Il ressort dehors pour se rendre en direction de la place Gambetta, il regarde les boutiques plus ou moins récentes, la terrasse du café des ours de l'autre côté de la rue est noire de monde, comme toujours. Des gens attendent le bus en bas des escaliers qui mènent a la rue villiers de l'adam. Il est heureux de voir, de regarder, même d'entendre, il ressent une sorte d'émotion, heureux d'être dans son quartier, heureux de voir, encore un peu. Encore un peu.

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280 rue des pyrénées

Publié le par drink 75

 

Tu traînes vers le 280 rue des Pyrénées. Tu parles un peu avec le polonais qui fait la manche, il n'est pas encore alcoolisé donc tu restes un peu avec lui. Il reçoit un peu d'argent des passants, il est bien intégré dans le quartier, des gens lui ramènent des courses du carrefour market juste a côté. Tu te demande ce que serait ta vie si tu étais toujours avec la femme que tu aimais tant, cette magnifique gymnaste, tu te dis que peut-être tu serais encore debout, tu ne serais pas cette épave qui erre toute la journée dans la rue, qui dort parfois encore dans cette chambre, meublé juste d'un lit et d'un lavabo ou ne coule que l'eau froide. Le carrefour Pyrénées Ménilmontant a quelques mètres de là, résonne des klaxons de types qui ont sans doute ainsi l'impression d'exister. Toi tu t'en fous désormais. Tu ne sais plus depuis combien de temps tu as décidé, depuis combien de temps tu t'es décidé a te retirer de la vie. Depuis qu'elle est partie sans doute. Depuis tu attends la mort et te suicide lentement, a l'alcool. Tu te lèves et te mets en route,  juste a côté du 280 rue des pyrénées, tu prends le chemin de la place gambetta. Tu ne sais plus ou tu vas, mais ce n'est pas très grave, tu ne sais même plus qui tu es.

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281 Rue des Pyrénées.

Publié le par drink 75

Un homme pleure dans un appartement du 281 rue des pyrénées. Une enfant rit dans un appartement du 281 rue des pyrénées. Un homme se retire d'une femme après avoir éjaculé dans une capote au 281 rue des pyrénées. Une femme entend dans la radio sise dans sa cuisine du 281 rue des pyrénées qu'une femme s'est faite décapitée par un assassin masqué dans un centre commercial d'un pays de l'est qu'elle ne connait pas. Une femme enfile un slip dans une salle de bains du 281 rue des pyrénées. Un vieil homme allume la télévision pour regarder questions pour un champion au 281 rue des pyrénées. Une enfant tourne les pages d'un livre de colas gutman qui s'appelle "journal d'un garçon" au 281 rue des pyrénées. Un homme pleure dans un appartement du 281 rue des pyrénées.

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282 rue des Pyrénées

Publié le par drink 75

Tu ne comprends pas ce que je ressens, dit la femme qui vit au troisième étage du 282 rue des pyrénées, tu n'as jamais rien compris, dit-elle a son mari. Celui-ci est assis dans son fauteuil, il lui semble que la télévision est allumée sur un programme quelconque, des images pour meubler le vide, pour combler l'ennui. Tu n'a jamais compris, tu ne comprends pas, et tu ne comprendras jamais. L'homme a les yeux qui se brouillent, ce sont des larmes peut-être. Il lui semble que la voix de sa femme devient plus aigu, a moins qu'elle ne parle plus fort, il se demande si elle ne vas pas se mettre a hurler. Tu n'entends pas ma douleur, tu ne devine pas comme je souffre, tu n'es d'aucune aide, d'aucune utilité, je vais m'en aller, tu sais, je vais m'en aller. L'homme se penche pour attraper sa bouteille de bière et en descends une gorgée ou deux pour essayer de dissiper la souffrance. Je me consume auprès de toi, je disparais, c'est comme si mon corps s'enfonçait dans le sol, c'est comme si ma tête disparaissait dans un seau, c'est comme si mon âme se dissolvait dans l'air, c'est comme si tout mon être devenait invisible. L'homme essaie de reprendre une contenance, il aimerait ne plus entendre ses paroles. Il regarde vers l'endroit ou se tenait souvent sa femme quand elle commençait a le haranguer a la manière d'un procureur. Il repose sa bière. Depuis combien de temps s'est-elle suicidée, trois ans, peut-être quatre. Mais il ne parvient pas a l'oublier, il n'arrive pas a l'effacer de sa mémoire, et regarde a l'endroit ou elle devrait être. L'endroit ou elle se tenait toujours alors qu'il était assis dans son fauteuil et regardait la télévision. Dans le salon d'un appartement du troisième étage du 282 de la rue des pyrénées.

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283 rue des Pyrénées

Publié le par drink 75

Je regarde le corps. Le sang dans la salle de bains. Le flingue. A priori un suicide inspecteur, me dit un adjoint, c'est sa copine qui l'a trouvé, le type était dépressif. Suivi par un psychiatre. Il a trouvé un flingue je me dis, ce qui n'est pas si facile, il devait être bien motivé le garçon. Je retourne dans le salon. Comme par habitude j'ouvre la fenêtre qui donne sur la rue des Pyrénées. Je m'accoude a la balustrade de cet appartement du deuxième étage du 283 rue des Pyrénées et je respire l'air vicié de la rue. Louise. Louise. Louise. Je ne pense plus qu'a louise. Je devrais être sur la trace de son meurtrier et je suis a compter les dépressifs qui ont réussi leur coup. On a emmené sa fiancée a tenon, elle n'était pas très en forme me dit une voix derrière moi. Ils étaient fiancées je réplique cinglant. Le troufion me regarde d'un air interdit. Je me doute qu'elle n'était pas en forme, elle venait de trouver son copain mort suicidé dans leur salle de bains. Ca doit surprendre. Je me dis que mon image ne va pas s’améliorer mais je m'en fous. Tout ce qui m'importe c'est de retrouver l'assassin de louise, et je traverse le petit appartement bien décidé a me débarrasser de cette corvée. Je vais aller a tenon interroger la veuve je dis a mon adjoint. Ou tu y vas, j'enchaîne. Vous allez rester ici au milieu de tous ces gens qui vous détestent et que vous méprisez, a attendre un médecin légiste qui va faire des constatations basiques ? Je le regarde. C'est mon seul allié. Je vais être muté si je continue mes conneries. Déjà on m'a dessaisi du meurtre de louise, déjà je vois bien que je ne suis plus invité par le commissaire aux réunions qui comptent, mon tour est passé comme qui dirait. Il reste une demi-douzaine d'années a tirer avant la retraite, je pourrais peut-être demander ma mutation pour une ville de province quelconque. Près de la mer. Je vais aller aux urgences voire la veuve je dis. Oui inspecteur ce serai bien je crois, car ça pourrait vous intéresser. Il a son petit sourire, celui qu'il prend parfois quand il vient de découvrir quelque chose. Vous n'avez pas vu le visage du mort dans la salle de bains car il est allongé sur le ventre, mais vous reconnaitrez sa copine, vous les aviez interrogé tout les deux, il ajoute. Je le regarde interdit. C'était la meilleure amie de louise inspecteur, je l'ai tout de suite reconnu quand je l'ai vu avant qu'elle parte pour les urgences et lui aussi, sur les photos aux murs de la chambre, c'était la seule véritable amie de louise. Et son copain se suicide, je lâche, bon on va pas tirer de conclusions trop hâtives mais on garde ça pour nous. On lâchera l'info après que je l'ai interrogé, je dirais que j'ai fait le rapprochement en la voyant a tenon. Merci mon jeune ami je lui lâche, on se retrouve pour débriefer, j'espère que je vais pouvoir l'interroger. Elle est en état de choc, il dit, ce sera pas si évident. Je suis déjà parti pour rejoindre ma voiture qui est garé en face sur les places réservées au majorette électrique. Je suis avec toi Louise, ne t'inquiète pas, je suis avec toi. Tout près de toi. De plus en plus près de toi. 

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284 Rue des Pyrénées

Publié le par drink 75

Au salon de beauté qui se trouve au 284 rue des pyrénées, dans une des cabines, une femme se fait masser les jambes par une sorte de laser. Elle se demande si elle va vraiment perdre du poids. L'argent et le temps ne sont pas des problèmes, dans les deux cas elle ne sait qu'en faire. Elle se demande si un jour l'ennui la quittera ne serait-ce que quelques jours, elle a bien essayé de prendre un amant, mais ça n'a pas changé grand-chose. Elle se demande comment elle pourrait vaincre l'ennui. A l’intérieur du salon, une femme fait le ménage, elle fait ses comptes dans sa tête et se rend compte qu'elle ne va pas s'en sortir, comme tout les mois, elle se demande si un jour ils ne vont pas la mettre dehors de son appartement, elle a pu payer son loyer ce mois-ci mais si elle ne peut pas payer sa facture d’électricité comment elle va pouvoir faire ? Plongé dans le noir avec ses enfants, sans plus rien, plus de télévision pour les petits, plus de chauffage, plus de micro-ondes ? La fille de l'accueil du salon de bien-être du 284 de la rue des Pyrénées a les yeux dans le vague. Elle se demande ce qu'elle va faire ce week-end, peut-être aller en boîte avec sa copine rigolote. Elle a envie de sexe, ça fait trop longtemps, elle était un peu dégoûtée après qu'elle ait quittée son dernier mec, ce crétin qui la faisait cocu avec toutes les putes de son bled pourri, mais maintenant elle sent que ça la travaille. Elle a envie de se faire caresser et baiser par un mec. Une femme entre dans le salon du 284 rue des pyrénées, elle vient pour un soin du visage mais elle vient aussi pour réfléchir. Elle doit virer certains de ces collaborateurs, il s'agit de bien choisir, ceux qu'elle doit garder et aussi ceux qui vont poser problème. Ce n'est pas un problème de personne, c'est un problème d'efficacité. Et aussi ne pas virer ceux qui lui poseraient trop de soucis a licencier, les juristes peuvent se révéler de sacrés emmerdeurs quand c'est pour leur propre personne qu'ils se battent. L'employée du 284 de la rue des pyrénées termine de masser les jambes de la femme allongée sur la table. Elle lui indique que c'est terminé pendant que l'autre se gausse de tout le bien que ça lui a fait. Tu devrais faire bouger ta graisse penser l'employée, c'est ça qui te ferait du bien. Elle doit chercher un autre boulot elle se dit, elle ne peut pas continuer ainsi, ce boulot est trop chiant et trop mal payé. Ce n'est pas ce dont elle rêvait. Ce n'est vraiment pas ce dont elle rêvait.

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285 Rue des Pyrénées

Publié le par drink 75

Au troisième étage du second bâtiment qui donne sur la cour du 285 de la rue des Pyrénées, un homme rédige un article qu'il doit rendre le jour-même. Ses doigts effleurent les touches de son ordinateur, il n'a pas encore trouvé le titre qu'il pourrait donner a son article. Peut-être retour vers le passé, c'est tellement le sujet du livre. Voici son article : "Quand on referme le livre, on peut lire au dos de la dernière page une citation d'un critique qui parle d'écho de pelecanos et de lehane. Oui, mais pas seulement. Pour tout les admirateurs de david goodis comme moi, l'écho vient d'encore plus loin. Le malin françois guérif nous a tous pris par surprise. Tout le monde en effet, s'attendant a ce que le numéro 1000 de rivages-noirs soit la version poche d'un succès de rivages-thiller. On louchait fortement du côté du dernier ellroy. François guérif donc, - dont un jour il faudra bien souligner l'extraordinaire rôle qu'il a joué et qu'il joue toujours dans le domaine du polar, du noir, du hard-boiled et même de la littérature tout court (pour ceux qui comme moi considèrent ellroy ou peace parmi les plus grands écrivains de notre temps toute littérature confondu) - sort de son chapeau le premier roman d'un inconnu comme numéro 1000 de rivages-noir. On comprend mieux pourquoi en le refermant. "Gravesend" de william boyle peut déjà être considéré comme l'un des plus formidables premier roman jamais paru. C'est un roman a plusieurs voix, qui se déroule donc dans le quartier éponyme du titre du livre, et qui est un retour vers le passé. Un présent chargé, un passé non nettoyé dont la moindre étincelle, le moindre battement d'aile du papillon comme dirait l'autre, sera l'occasion désiré ou non de régler l'addition douloureuse du passé. La trame du livre est des plus classiques, vingt ans après un meurtre accidentel (sic) dans le quartier, l'assassin sort de prison, le frère de la victime se consume de vengeance, une femme revient de la côte ouest auprès de son père devenu veuf, sans oublier le neveu de l'assassin, jeune adolescent qui vit dans le mythe du souvenir de son oncle. La force du livre ne vient pas seulement de ces différentes voix, même si on peut être bluffé par le talent de l'auteur pour se mettre dans la peau d'un adolescent, d'une femme qui a perdu ses illusions, ou d'un homme brisé par la mort de son frère, la force du livre vient surtout de sa force narrative et du talent de l'auteur pour prendre le chemin inverse de ce a quoi on s’attend. Et puis bien sûr, le vrai fond du livre c'est la vie du quartier. C'est là ou l'on peut revenir a pelecanos avec washington ou lehane avec boston, willian boyle décrit la vie de quartier, celle ou les gens ne quittent jamais le leur, et même si new york est de l'autre côté d'un pont, on y va jamais, on y a parfois jamais été. Les parisiens qui ne fréquentent jamais certains arrondissements et restent dans le leur comprendront bien de quoi l'on parle. Ce livre est un chant funêbre, comme l'était il y a un demi-siècle les livres de goodis, ce n'est pas la fin qui est tragique, c'est le présent, et même s'il changeait, rien ne serait vraiment différent. Malgré toutes ses références pesantes que je lui colle, boyle a une voix, une de celles qu'on rencontre tout les 5 ou 10 ans, je n'avais pas eu un tel engouement pour un nouvel auteur de polar depuis emily st john mandel, et je crois que c'est le meilleur premier polar que je lis depuis le 1974 de david peace. La voix de william boyle résonne désormais, en moi, et gravesend est un grand livre, si par malheur il devenait un film, prions pour que james gray s'attelle a la tâche, lui seul saurait rendre ce parfum de mélancolie qui entoure le livre. En attendant on le relira, juste pour le plaisir du style, de la voix et de l'émotion. Surtout pour le plaisir de le relire." L'homme arrête de taper sur les touches de son ordinateur. Il n'est pas très content de son article mais il a la trame. Il doit maintenant tout retravailler.

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